L’industrie du cinéma populaire indien, ce fameux «Bollywood», est encore très méconnue en Occident et en Amérique. Placée sur la carte occidentale par le couronnement de Devdas (Bhansali, 2002) au Festival de Cannes il y a déjà douze ans de cela, ou encore plus récemment par le succès international de Slumdog Millionaire, film réalisé par le britannique Danny Boyle, en 2008, Bollywood est pourtant une gigantesque industrie qui produit près de 1000 films par année. Or, c’est à peine si on en entend les minces échos. Né en 1913 avec Raja Harishchandra, un film muet réalisé par Dhundiraj Govind Phalke, le cinéma indien a maintenant plus d’un siècle d’histoire, d’évolution et d’innovations. Aujourd’hui, il est possible de constater que le cinéma populaire indien, principalement au cours des dix dernières années, témoigne d’une tendance à rendre hommage à son industrie. Récupérant ses grandes figures emblématiques, le cinéma Bollywood, à la fois furieusement réflexif et totalement pop, utilise couramment plusieurs dispositifs métafictionnels.
Ce dossier thématique se veut un ouvroir à de plus amples recherches dans le domaine du septième art sud-asiatique, plus précisément du cinéma indien dit mainstream, et encourager la diffusion d’une industrie qui mérite d’être découverte… Because it’s not the end, my friend, it’s only the intermission. The film is not over yet.
Tout au long de Om Shanti Om est filée la métaphore de la vie comme film, d’un Grand Scénariste rédigeant notre destin, le tout en lien, bien évidemment, avec le récit de réincarnation et ses présupposés.
La relation du fan à la star, telle qu’elle a été précédemment soulevée en conclusion du premier volet de cette analyse, nous permet d’étudier un autre discours important du film, celui de la formation des icônes cultes et du fantasme de la culture de fans.
L’industrie du cinéma populaire indien, ce fameux «Bollywood», est encore très méconnue en Occident et en Amérique.