De nombreuses obsessions traversent la vie d’un homme. Les dinosaures en sont bien souvent une et nombre de petits garçons, car il s’agit bien là d’une figure encore très genrée de l’imaginaire enfantin, se sont pris d’amour pour ces créatures, que ce soit au travers de livres illustrés, de figurines en plastique ou de films grand spectacle. À travers le monde, le même éloge fut réservé à Dragon Ball, le manga fleuve d’Akira Toriyama, emblème de toute une génération décliné sur de multiples supports.
Paru pour la première fois en 1984 dans les pages du Weekly Shonen Jump, le plus célèbre magazine de pré-publication shonen1 au Japon, Dragon Ball devint rapidement un véritable phénomène de mode au succès international. S’inspirant du roman La Pérégrination Vers l’Ouest de Wu Cheng’en2, le manga de Toriyama se focalise sur la quête des boules de cristal d’un petit garçon Kakarotto3, plus connu sous le nom de Son Goku, capable de se transformer, à la pleine lune, en gorille géant. Au cours de ses nombreuses aventures, notre jeune héros croisera des figures récurrentes de la science-fiction et du fantastique: des extra-terrestres, des robots, des capsules se transformant en véhicules, toute sorte de démons… et des dinosaures!
La présence de ces créatures préhistoriques semble, quelque part, s’imposer au sein de cette œuvre qui a longtemps fait l’objet de débats auprès du grand public occidental en raison de la violence de ses combats et la part belle faite à la confrontation et au duel. Les dinosaures, souvent représentés dans des scènes de prédation ou de lutte à mort, peuvent ainsi être considérés comme les lointains ancêtres de Kakarotto, Frieza et Piccolo, tant leurs représentations se focalisent, pour la plupart, sur cette idée d’un monde violent où règne la loi du plus fort. D’ailleurs, c’est une notion, évidemment différente, mais ici réduite à une certaine proximité de cette loi du plus fort qui, finalement, semble se dégager de l’œuvre de Toriyama, et peut justifier complètement la présence de dinosaures au sein de cette diégèse peuplée par de bien étranges créatures: l’évolution.
En effet, dans Dragon Ball l’évolution est le maître mot, tout particulièrement dans la deuxième moitié du manga, beaucoup plus violente et sérieuse que la première, et qui correspond au passage à l’âge adulte de Kakarotto4. Bien des chemins mènent à ce discours, à cette interprétation d’Akira Toriyama, à commencer par le traitement infligé aux dinosaures qui sont finalement représentés comme des êtres inférieurs en tout point aux êtres humains, ceux-là même qui leur ont volé leur planète et leur statut de plus grand prédateur terrestre.
La présence de dinosaures dans Dragon Ball, combinée à celle de gorilles géants, rappelle inévitablement les nombreux films de monstres déclinés depuis les années 1950 par le cinéma américain et, plus encore, par le cinéma japonais à l’instar de King Kong ou de Gojira. Le pays du soleil levant a toujours fait montre d’une certaine fascination pour les créatures préhistoriques et les kaijus5, mais le dinosaure de Toriyama est bien loin de ses ancêtres que sont le terrifiant ptérosaure Sauron ou la pléthore d’ennemis d’Ultraman6. En effet, si le dinosaure existe encore parmi la faune dragonballesque, c’est bien parce que l’être humain lui a donné un petit coup de pouce, ou plutôt un petit coup de tête, au moment le plus fatidique de son histoire: la chute de la comète censée les anéantir.
L’explication de la survie des dinosaures ne se trouve pas parmi les pages de Dragon Ball mais parmi celles de Dr. Slump7, le précédent manga d’Akira Toriyama. En effet, dans le chapitre Hello Moon8, le personnage d’Arale Norimaki, une petite fille cyborg créée par le Dr. Slump, voyage dans le temps et se retrouve à la glorieuse époque des dinosaures au moment précis de leur supposée extinction. Dotée d’une force évidemment surhumaine, Arale s’empresse de donner un violent coup de tête dans l’astéroïde qui est alors projeté hors de l’atmosphère terrestre et se retrouve mis en orbite autour de la Terre, donnant ainsi naissance à la lune tout en empêchant l’extinction de ces créatures. Le plus grand prédateur du monde préhistorique est désormais redevable à l’humain qui, parce qu’il a créé le cyborg et percé les mystères du voyage dans le temps, a permis la sauvegarde de son espèce. N’est-ce pas là un affront fait à la fierté du tyrannosaure que de le savoir sain et sauf parce qu’un subordonné de l’homme, une pure création humanoïde, a empêché qu’une comète ne l’écrase? La hiérarchie naturelle place désormais ces monstres au bas du podium alors que l’homme et le cyborg trônent fièrement à la première place. Depuis, ours, chevaux, oiseaux et dinosaures cohabitent en périphérie des villes et peuplent paisiblement la diégèse de Dr. Slump mais également celle de Dragon Ball puisque toutes les œuvres de Toriyama se situent dans le même monde.
Plus encore, le dinosaure se retrouve parfois domestiqué par l’homme. Lorsque le personnage de Bulma se rend en ville pour faire réparer son radar à boules de cristal, elle y croise notamment une jeune bourgeoise relativement adipeuse en pleine promenade de son simili-vélociraptor qu’elle tient en laisse. Quoi de plus réducteur et dégradant pour un prédateur sanguinaire qui, des millions d’années auparavant, pouvait se targuer de faire trembler le tyrannosaure?
Mais le dinosaure ne se contente pas toujours d’être un simple élément de la faune diégétique. Il lui arrive parfois de sortir les crocs dans une ultime tentative, passablement désespérée, de reconquérir sa couronne de seigneur de la chaîne alimentaire. Lorsque Kakarotto, au début de l’œuvre, se rend à la Montagne de Feu, il y fait la rencontre fortuite de Chichi, fille du seigneur Giumao et future épouse de notre héros, poursuivie par un lointain cousin du fameux T-Rex. On remarque, en étudiant les trois pages qui couvrent la confrontation, que l’animal est anthropomorphisé: il semble sourire lorsqu’il poursuit la petite fille, s’imaginant sans doute quel goût pourrait avoir sa jeune chair une fois entre ses dents. La bave aux lèvres il se rapproche, mais semble surpris, voire estomaqué, lorsque Chichi, dans un geste de panique dénué de toute tactique de défense préalablement réfléchie, lui envoie en pleine gorge la crête métallique et visiblement tranchante de son casque. Les yeux écarquillés de la bête au moment de sa décapitation le rendent grotesque, presque comique, alors que le lecteur assiste à sa mise à mort particulièrement violente qui se solde finalement par l’explosion de l’animal sous un tir de laser craché par le casque de l’enfant effrayée. Le sort du plus grand prédateur du crétacé est pathétique et souligne clairement que même une enfant, qui plus est une proie, peut en venir à bout d’un geste désespéré.
Ressort comique, créature pataude et idiote, élément de décor ou agrément de jardin botanique pour savant fou, le dinosaure se situe clairement au bas de l’échelle, dominé par les humains, leurs créations et leurs évolutions comme, notamment, les saïyens. Le fait que toutes sortes de créatures venues de temps immémoriaux cohabitent avec les derniers maillons de la chaîne alimentaire souligne un point important de la diégèse: le monde de Dragon Ball est un univers infini où personne ne meurt jamais véritablement et où tout un chacun peut croiser, et affronter, des individus qui ne sont aucunement ses contemporains.
Mourir, au sein de l’univers d’Akira Toriyama, est une notion toute relative. Si le personnage appartient à la caste des êtres maléfiques, qui forment généralement le bestiaire d’antagonistes pour Kakarotto et ses alliés, il aura de grandes chances de finir en Enfer sitôt que le jeune saïyen, ou l’un de ses pairs, l’aura éliminé. Il se retrouvera bien évidemment au Paradis s’il appartient au clan de ceux qui n’ont rien à se reprocher. En somme, il est impossible de disparaître définitivement de la diégèse de Dragon Ball. Ce fonctionnement en vase clos, cette vie sans fin des personnages, permet évidemment la mise en place d’un système d’éternité dans les confrontations: peu importe que les personnages soient des contemporains, ils pourront toujours s’affronter dans un monde comme dans l’autre.
L’au-delà, bien qu’il soit le royaume des morts, n’est aucunement une zone où les défunts végètent pour l’éternité ou en attendant qu’une âme charitable ne les ramène à la vie. Nombre de personnages, à commencer par Kakarotto, ont profité de leur séjour post-mortem pour s’entraîner, améliorer leur condition physique en vue de revenir sur Terre pour aider leurs alliés. En ce sens, il est imaginable que le dinosaure, s’il s’était éteint après l’impact de la comète, aurait rejoint l’au-delà et aurait pu lui aussi poursuivre son développement. Cependant, aucun dinosaure, et presque aucun animal quel qu’il soit en dehors du singe de Kaïo de la galaxie Nord, n’est visible parmi les faunes infernale ou paradisiaque. La vie après la mort semble réservée aux humanoïdes, qui regroupent terriens, saïyens, démons et extraterrestres, entre autres. Il est par conséquent notable qu’aucune puissance divine n’aurait permis la survie de l’espèce si Arale Norimaki n’avait pas voyagé dans le temps pour empêcher le cataclysme préjugé coupable de son extinction.
Plus encore, le récent long métrage Battle Of Gods nous apprend, au détour d’une réplique de Beerus, le dieu de la destruction, que les mondes divins n’ont jamais véritablement été les alliés des sauriens préhistoriques puisque Beerus s’est lui-même amusé à éteindre l’espèce sous prétexte de s’ennuyer9. Entre son statut de proie et son statut de dommage collatéral, l’image du dinosaure tout puissant, seigneur du ciel, de la terre et de la mer, se retrouve au plus bas dans l’univers de Toriyama. Pourtant, sa présence terrestre ressemble à s’y méprendre à une personnification des dangers de la nature. Toute faiblesse qu’il puisse représenter, le dinosaure, de par sa taille impressionnante et son allure féroce, est une parfaite illustration de la dangerosité du monde des vivants et pas seulement dans Dragon Ball. La diégèse du manga Toriko10 de Mitsutoshi Shimabukuro est peuplée de dinosaures qui, même s’ils finissent généralement dans les assiettes des êtres humains, sont représentés comme des créatures féroces, gardiennes des secrets de la nature en plus d’être parfois même de redoutables adversaires. Se battre contre un dinosaure, c’est défier la nature pour devenir un être supérieur.
Le genre shonen est basé sur cette idée de confrontation éternelle, sur ce besoin de se battre, de savoir qui est le plus puissant. Qu’il s’agisse de Saint Seiya, Hajime No Ippo ou encore Ashita No Joe, la constante demeure bien souvent la lutte entre deux êtres résolus à prouver qu’ils sont les meilleurs. Le sempiternel questionnement des petits garçons quant à qui du tyrannosaure et du tricératops sera le plus puissant prend une tournure plus humanoïde avec le shonen mais reste néanmoins dans la même logique. L’impossibilité de disparaître permet alors aux personnages de Dragon Ball de s’améliorer sans cesse pour repousser les limites de leur force, de leur nature même, de se transformer et, finalement, d’évoluer.
Si le dinosaure se situe visiblement au bas de l’échelle de l’évolution, l’être humain ne se trouve pas pour autant à son sommet. Les saïyens, qui constituent l’essentiel du groupe d’alliés de Kakarotto, sont une forme humanoïde beaucoup plus évoluée et beaucoup plus puissante. Dotés d’une force prodigieuse, de la capacité de voler ou de lancer des boules d’énergie dévastatrices, ils répondent toujours présent lorsque l’humanité est menacée et ne peut tenir la dragée haute à des extraterrestres belliqueux comme Frieza, des créatures hybrides nées en laboratoire comme Cell ou bien des démons goinfres et élastiques comme Boo et ses nombreux dérivés. Naturellement bruns aux yeux sombres, ils peuvent, à force d’entraînement et de prédispositions physiques exceptionnelles, prendre une allure beaucoup plus nietzschéenne en se transformant en super saïyens aux cheveux blonds et aux yeux bleus, capable de braver la mort et de revenir infiniment à la vie. Au fur et à mesure des chapitres et des adaptations en animés, les saïyens connaîtront des évolutions supplémentaires comme le super saïyen III aux longs cheveux blonds, le super saïyen IV aux yeux rouges et à la crinière noire, le super saïyen God aux cheveux et aux yeux rouges dans le film Battle Of Gods ou encore le super saïyen super God aux cheveux et aux yeux bleu clair dans le récent Fukkatsu No F. Les surhommes venus de la planète Végéta forment une espèce dont ne subsistent que de rares survivants, à commencer par notre héros. Cette race surpuissante mais éteinte par la destruction de leur planète s’impose alors comme une relecture humanoïde et métaphorique des dinosaures. D’autant plus que la destruction de la planète Végéta fut, dans un premier temps, attribuée à sa collision avec une comète11, soit l’hypothèse la plus répandue quant à la disparition des monstres préhistoriques depuis les années 1980.
Quant aux principaux ennemis que sont Frieza, Cell et Boo, ils appuient un peu plus le discours de Toriyama sur l’évolution et la nécessité de changer de forme déjà apporté par les différentes transformations des saïyens. Tous ces ennemis entrent de plein pied dans la diégèse sous une forme somme toute peu impressionnante: Frieza est un avorton galactique juché dans un fauteuil gravitationnel aux allures de couffin, Cell est une larve ressemblant à s’y méprendre à un gros insecte vert et Boo est un nouveau-né obèse portant des bottes de pluie jaune poussin et une cape aussi violette que ridicule aux vues de son entournure pachidermique. C’est lorsqu’ils se trouvent en situation de danger vis-à-vis de Kakarotto ou de ses alliés que ces trois avatars du chaos repoussent les limites de leurs corps et se transforment, évoluent en êtres supérieurs à la forme plus raffinée.
Les différentes évolutions de n’importe lequel de ces trois antagonistes montrent clairement une humanisation physique du personnage, comme si ressembler à un être humain, en posséder les caractéristiques physiques, était le summum en matière d’évolution, comme s’il n’existait rien de supérieur aux hommes. L’une des formes de transition du personnage de Frieza, la troisième, est tout particulièrement intéressante puisqu’elle s’apparente clairement à celle d’un dinosaure, même s’il est également possible d’y voir un hommage au Necronom IV du surréaliste suisse H.R. Giger qui inspira notamment le xénomorphe de Ridley Scott dans Alien (1979), Frieza étant lui-même une forme extraterrestre sanguinaire, à l’instar de la créature lâchée aux trousses d’Ellen Ripley. Cette forme grotesque de Frieza, toute en cornes et en pattes grossières, privée de nez et sertie d’une bouche démesurée, est la dernière étape avant qu’il ne se débarrasse de tous ces attributs reptiliens pour n’être plus, au final, qu’un petit humanoïde nu et androgyne. Il en est de même pour ses deux confrères qui passent d’insecte repoussant à bellâtre cornu pour Cell, et de glouton en chewing-gum à petit garçon teigneux et hystérique pour Boo.
Mais qu’ils soient dinosaures, humains, saïyens, despotes galactiques, hybrides laborantins ou démons venus d’un autre monde, aucun personnage de Dragon Ball ne peut se confronter aux deux êtres suprêmes irrémédiablement affiliés au titre même de l’oeuvre: Shenron, le dragon invoqué par les boules de cristal de la planète Terre et Porunga, le dragon protecteur des boules de cristal de la planète Namek. Ces êtres divins, qui ont pour mission d’exaucer le vœu de celui qui réunira leurs sept boules de cristal respectives, sont tous deux de mythiques créatures reptiliennes: Shenron est graphiquement semblable aux dragons représentés sur les traditionnelles estampes japonaises et autres œuvres orientales, et Porunga se rapproche d’avantage d’un djinn, un génie oriental invoqué par le frottement d’une lampe magique, croisé avec un dragon cornu et écailleux. Aucun personnage ne s’est encore confronté à ces dieux pour la simple et bonne raison qu’il est impossible de s’opposer à eux tant leur puissance est incalculable. De fait, Shenron et Porunga peuvent être vus à juste titre comme les créatures les plus évoluées de la diégèse. Avec ces deux dragons à la tête de la hiérarchie naturelle de l’œuvre de Toriyama et leurs lointains cousins à écailles en bas de la pyramide de l’évolution, il est envisageable de considérer la boucle bouclée: qu’ils soient préhistoriques ou divins, les sauriens se placent à chaque extrémité.
Loin de son image de prédateur titanesque capable de faire s’effondrer des buildings ou de dévorer des foules entières d’un simple claquement de mâchoire, le dinosaure dans Dragon Ball montre une facette de faiblesse jusque-là inédite dans les représentations de l’animal. Redevable à l’homme depuis son sauvetage par Arale Norimaki dans les pages de Dr. Slump, le monstre préhistorique ne semble pas avoir évolué depuis son règne antédiluvien, remplacé par l’être humain et ses semblables intergalactiques au sommet de la chaîne alimentaire. Qu’en conclure si ce n’est que les descendants des homo-sapiens se sont montrés plus disposés à asservir les autres races mêmes si celles-ci mesuraient deux fois leur taille et possédaient bien plus de dents?
Cet homme qui a façonné le monde à son image n’est cependant pas l’être suprême. Le saïyen, bien qu’il possède toutes les caractéristiques graphiques d’un humain lambda, semble être une version améliorée de ce bipède persuadé d’être le roi du monde. Le personnage de Kakarotto, envoyé sur Terre par ses parents alors que la planète Végéta approchait de sa fin, peut être vu comme une relecture nippone du mythe de Superman: le surhomme venu se cacher parmi les humains et finalement contraint de leur ressembler en adoptant leurs comportements pétris de défauts et de médiocrité: lâcheté et incapacité d’adaptation pour Kal-El/Superman, naïveté et gloutonnerie pour Kakarotto/Son Goku. Dans une œuvre comme dans l’autre, l’homme est perçu comme une espèce moins évoluée qu’elle n’y paraît.
Plus proches de la spiritualité et de la sagesse originelle, dénués de toute superficialité humaine, les dragons Shenron et Porunga s’imposent comme les figures divines, naturelles et millénaires affiliées aux dinosaures mais possédant un esprit bien supérieur à leurs lointains cousins germains et aux hommes qu’ils jugent sans détour. En définitive, ces deux lézards divins pourraient être l’évolution ultime du dinosaure au même titre que le Super Saïyen God demeure la forme la plus évoluée du guerrier saïyen. Le discours sur l’évolution d’Akira Toriyama repose alors sur la critique du règne de l’humanité sur la nature qui l’a vu naître et sur son besoin d’être le plus grand prédateur terrestre sans savoir si, quelque part dans l’univers, une autre espèce bien plus développée qu’elle ne la regarde pas comme une proie potentielle, les yeux plissés et l’écume aux lèvres.
1. Le shonen désigne un manga dont la cible éditoriale principale est l’adolescent de sexe masculin. Les mangas les plus célèbres et les plus vendus sont bien souvent des shonens: Naruto, One Piece et autres Jojo’s Bizarre Adventures.
2. 西游记 parfois traduit en Le Voyage En Occident ou Le Singe Pèlerin.
3. 孫悟空 peut également se traduire par Sangoku, Kakarotto, Carot ou encore Kakarot.
4. Le manga dans sa version originale, c’est-à-dire papier, s’intitule Dragon Ball. Pour la version animée, on compte deux séries: Dragon Ball, qui correspond à la première moitié de l’œuvre où Kakarotto est encore enfant et Dragon Ball Z qui correspond à la période adulte du héros.
5. 怪獣 signifie littéralement «bête étrange» ou encore «bête mystérieuse» soulignant ainsi leur aspect fantasmagorique. Le Kaiju Eiga (怪獣映画, «cinéma des monstres») désigne les films les mettant en scène.
6. Série télévisée d’Eiji Tsuburaya diffusée à partir de 1966 et décrivant la lutte entre Hayata, un patrouilleur de Tokyo se transformant en l’extra-terrestre Ultraman lorsqu’il est en situation critique, et des monstres venus d’autres galaxies, graphiquement inspirés de certains kaijus mais aussi de dinosaures.
7. Dr.スランプ paraît pour la première fois en 1982, également dans le Weekly Shonen Jump.
8. Chapitre 136 du manga.
9. Cela peut passer pour une incohérence de la part de Toriyama. Mais l’on peut aisément imaginer que Beerus n’est pas au fait de l’exploit d’Arale tout comme il ignorait que Frieza avait été tué par Kakarotto.
10. Les diégèses de Dragon Ball et Toriko peuvent être considérées comme la même du fait que les personnages des deux mangas se soient déjà rencontrés au cours d’un tournoi d’arts martiaux comprenant également Monkey D. Luffy, le principal protagoniste du manga One Piece d’Eiichiro Oda.
11. Il sera par la suite établi que c’est Frieza qui a détruit la planète Végéta par peur d’une rébellion. Les hypothèses d’anéantissement de la race se déclinent autant pour les saïyens que pour les dinosaures.
La pérégrination vers l’Ouest, de Wu Cheng’en (XVIème siècle)
De Superman au surhomme (Il superuomo de massa), d’Umberto Eco (1976)
Dr Slump, intégrale d’Akira Toriyama (1980-1985)
Dragon Ball, intégrale d’Akira Toriyama (1984-1995)
Le cinéma d’horreur, de Jonathan Penner (2008)
Ultraman, d’Eiji Tsuburaya (1966)
Bien Ouej! Dragon Ball, émission du 21 Avril 2015.
Labrude, Guillaume (2016). « Le dinosaure dans «Dragon Ball» ». Pop-en-stock, URL : [https://popenstock.uqam.ca/articles/le-dinosaure-dans-dragon-ball-le-discours-de-toriyama-sur-levolution], consulté le 2024-12-26.