Le carnaval est une forme de culture populaire ancrée dans nos sociétés. Chaque époque amène de nouvelles épopées carnavalesques dont les contenus constituent autant d’histoires à raconter pour le champ des cultural studies. Le carnaval peut se définir comme une culture pour le peuple et par le peuple, avec une portée à vocation universelle (Bakhtine:19). Une des principales caractéristiques du carnaval est une tendance naturelle à défier et à parodier les institutions et les normes de la société en place. C’est un rassemblement festif dans lequel les gens cherchent à fuir temporairement les règles et les contraintes de la société. Cette célébration éphémère insuffle un sentiment de communauté au sein du peuple. Poussé à son paroxysme, le carnavalesque est une esthétique qui célèbre les éléments de la culture populaire qui sont anarchiques, grotesques et basés sur le corps (Dentith:63). Ce style a les attributs de l’exagération, de l’hyperbolisme et de l’excès, les opposés y sont incarnés et les normes transgressées (Rhodes:376).
Lady Gaga est la persona – le masque – créée par une jeune artiste new-yorkaise, Stefani Germanotta, pour sa carrière professionnelle dans le monde du spectacle. C’est un rôle qu’elle s’est construit et à travers lequel elle est devenue une star interplanétaire. Le masque est un thème prépondérant et particulièrement complexe dans la culture populaire (Bakhtine:40). Les masques sont basés sur l’interrelation particulière de la réalité et de l’image, caractéristique des rituels et des spectacles les plus anciens (Bakhtine:40). En utilisant différentes personae, Lady Gaga se plie aux exigences traditionnelles du spectacle. À l’instar des clowns au carnaval dont l’existence coïncide avec leurs rôles et qui, en dehors de leurs rôles, n’existent pas (Bakhtine:8), Germanotta, l’artiste derrière Lady Gaga, n’existe pas non plus. La persona de Gaga, ou plutôt les personae, occupent toute la sphère publique. La performance d’actrice est permanente: elle vit son rôle.
À travers ses personnages et costumes extravagants, ainsi que l’utilisation de son corps comme matière première pour la création, Lady Gaga se rapproche de la tradition du carnaval et du carnavalesque. Le concept de réalisme grotesque met l’accent sur le matériel et le corporel. Le corps grotesque peut se définir comme un travail incomplet, comme un processus en cours, c’est le corps inachevé, en perpétuelle création (Bakhtine: 26). Il s’oppose au corps classique, qui lui est achevé.
Tout comme les carnavaliers, Lady Gaga expose son corps au monde en portant des vêtements très serrés et/ou transparents («Born This Way», «Bad Romance»), en ne portant rien d’autre que des cache-tétons («Telephone»). Pour Lady Gaga, les vêtements sont une parure pour le corps, car le corps est célébré. À travers ses différentes personae – hyper-féminine, androgyne, masculine, animale, machine – Lady Gaga célèbre l’infinie possibilité des corps. Les personae de Lady Gaga sont fluides et changeants, rien n’est figé, elle peut être tout tout le temps. Comme le corps grotesque, le corps de Lady Gaga est un chantier. Le grotesque implique aussi l’idée d’hybridité, de dualité et de métamorphose qui se retrouvent tous dans les personae de Lady Gaga. La notion même de persona implique la dualité – Lady Gaga/Stefani Germanotta – et la métamorphose alors que l’hybridité est amenée à travers des personae complexes et variés. Ses personae sont doubles voire multiples : humaine et machine, monstrueuse et séduisante, humaine et animale, homme et femme.
En tant que phénomène culturel, Lady Gaga arrange et joue les icônes de la culture populaire à travers l’exagération, la parodie, l’ironie et la transgression des normes sociales: costumes et maquillage extravagants, multiples personae. Elle se moque de la culture populaire et offre une satire de la starité. Elle écrit la culture populaire postmoderne qui est sa principale source d’inspiration. Puisqu’elle est la nouvelle incarnation du Camp, elle est excessive, artificielle, joueuse et chacune de ces caractéristiques est pleinement consciente/construite.
Monstruosité et métamorphose sont au cœur de l’art et de la performance de Lady Gaga. Persona, métamorphose et monstruosité sont liées et entremêlées. La persona Lady Gaga est basée sur l’effet métamorphique su maquillage, de la coiffure et des tenues excentriques. En réalité, sans chacun de ces éléments, Gaga n’existe pas. Ce que fait Lady Gaga est assez proche de ce que font les drag queens. Elle joue un personnage très féminin, aux tenues et au maquillage extravagants et affiche une hyper-féminité. Mais ces caractéristiques sont aussi celles de la star: Lady Gaga ne jouerait-elle pas la starité de la même façon que les drag queens jouent la féminité? Précédemment, Lady Gaga a aussi exploré une autre facette du drag en apparaissant plusieurs fois en homme sous le nom de Jo Calderone. Elle transgresse alors la norme du genre et met en avant une pratique méconnue du grand public.
Parfois les métamorphoses de Lady Gaga sont tellement extrêmes qu’elle sort de l’humain. Dans ces cas là, la transformation va plus loin que la simple caricature ou l’exagération: elle devient un monstre. «Bad Romance» le premier single du deuxième album de Gaga The Fame Monster qui fait suite à son premier album The Fame, constitue la première apparition du monstre. Rien que dans le titre des albums, nous constatons une évolution dans la persona de Lady Gaga: «fame» (célébrité) devient «fame monster». La célébrité est personnifiée sous la forme d’un monstre et par extension Gaga devient elle-même un monstre. La première métamorphose est achevée. Le clip de «Bad Romance» illustre la naissance du monstre. Il se déroule dans ce qui semble être un laboratoire, on y voit 7 incubateurs blancs, sur celui dont sort Lady Gaga il est inscrit «Monster †»: Monster Gaga est née.
Le mot monstre vient du latin et peut être étymologiquement rattaché à deux mots: «monstranum», qui renvoie aux phénomènes exhibés dans les foires, et au verbe «monstrare», qui signifie montrer. Ces deux mots renvoient à la vue, à la perception et établissent une relation dominant/dominé entre l’observateur et la chose observée. Le monstre implique l’idée d’une anormalité, d’un excès. Les monstres, qu’ils soient réels ou purement produits de la fiction, fascinent et effraient. Le monstre relève toujours d’une exagération, d’une énormité qui va nous repousser tout en nous fascinant (Manuel: 20). Tout ceci s’applique parfaitement à Lady Gaga qui est en permanence dans l’excès et qui est à la fois adulée et redoutée. Le choix de la figure du monstre lui confère un certain pouvoir d’attraction: chacun veut percer à jour le mystère qui se cache derrière le monstre Lady Gaga. Le monstre renvoie à l’idée d’une métamorphose qui est essentielle pour le personnage.
En février 2011, lors d’une interview pour l’émission 60minutes de CBS, Lady Gaga/Germanotta a déclaré à propos de la célébrité et de la vie privée qu’il fallait s’attacher à ce que le public prête attention à ce à quoi on veut qu’il prête attention. En changeant sa persona si souvent, elle détourne le public de sa vie privée; la personae garde les médias et le public occupés. Ses métamorphoses servent de protection. Le public et les médias observent les métamorphoses et attendent la prochaine persona sans vouloir en savoir plus sur Germanotta.
Ce renouvellement perpétuel de la persona peut être associé au corps grotesque. La persona et son support –le corps– sont un processus en cours de développement. Contrairement au corps classique qui est achevé et complet, le corps grotesque n’est pas terminé, il est en perpétuelle construction. Le corps grotesque est un corps en développement, jamais terminé, jamais achevé, continuellement créé, en construction et qui construit et crée d’autres corps (Bakhtine:317). Le corps de Gaga est soumis à de multiples transformations. La durée de vie de ces modifications varie: elles peuvent durer une heure, une semaine, un mois. Cependant, le corps physique reste intact, c’est un outil qu’elle utilise pour sa performance. Ce qui dépasse du corps et tout ce qui prolonge le corps est aussi caractéristique du corps grotesque (Bakhtine:316). Dans le clip de «Bad Romance», elle apparaît avec une colonne vertébrale et des yeux protubérants qui la font ressembler à une bête de foire. D’une certaine façon, les foires et les bêtes de foire s’inscrivent dans la lignée du carnaval même si leur durée prolongée et leur emplacement fixe ne les rendent pas carnavalesques.
La métamorphose infinie peut aussi être vue comme une performance en soi. L’ère postmoderne repose sur l’idée que tout a déjà été fait. En effet, plusieurs artistes avant Lady Gaga ont créé des personae –la persona Ziggy Stardust de David Bowie est un bon exemple–, la métamorphose n’est donc pas quelque chose de nouveau dans la création artistique. Cependant, l’approche de Lady Gaga sur la métamorphose se distingue puisqu’elle ne s’arrête jamais: elle crée sans cesse de nouveaux masques.
Lady Gaga est une artiste qui repousse sans cesse les limites de la création en défiant l’art, la société et elle-même. Les transgressions sont nombreuses dans son travail: transgression religieuse en mettant à mal la dichotomie sacré/profane, transgression du genre qui reste toujours ambigu, transgression physique puisque son corps devient matière première pour la création et se transforme finalement en œuvre d’art. À travers la métamorphose, Lady Gaga défie les limites que la société a imposées sur le corps. Dans le cas de la transgression du corps, la transgression est double; elle transgresse le corps humain dans sa nature et dans sa culture. En prenant la nature du corps en tant qu’entité physique devenant un objet d’expérimentation, elle empiète sur le corps humain: maquillage, coloration, manucure, faux tatouages, implants… son corps est soumis à de nombreuses et extrêmes transformations. Le caractère éphémère de ces transformations et transgressions s’inscrit dans la lignée du carnaval. Dans le clip de «Born This Way», Lady Gaga apparaît le corps entièrement tatoué aux côtés de Rick Genest 1. Dans sa métamorphose, Rick Genest expose à la vue de tous l’intérieur de son corps à travers ses tatouages tandis qu’elle cache son corps lors de sa métamorphose qui agit comme un rempart, comme une protection pour son véritable moi. Contrairement à Rick Genest, la modification du corps chez Lady Gaga n’est pas permanente, elle n’est que temporaire et elle n’influe sur son personnage qu’à un moment donné; une modification permanente scellerait définitivement l’identité de son personnage. Le caractère éphémère des transformations lui permet une plus grande flexibilité dans ses créations.
Avec ses implants, Lady Gaga se démarque volontairement du genre humain. Le maquillage l’a tellement sur-personnalisée qu’elle devient complètement Autre –monstre, alien– et cet Autre est difficile à définir parce qu’il ne ressemble à rien qui nous soit familier. Selon Pierre Lévy, les implants et prothèses rendent floue la frontière entre le minéral et le vivant et apportent une autre forme de transgression. Lady Gaga pourrait alors être assimilée au concept de cyborg développé par Donna Haraway; cette dernière le définit comme un rejet des limites rigides, notamment celles qui séparent humain/animal et humain/machine.
Dans le clip de «Yoü & I» elle porte une longue robe noire, un grand chapeau –qui ressemble à une antenne parabolique– et de larges lunettes. Sur son visage, une sorte d’appareil électronique avec deux boitiers reliés par des fils. Lady Gaga et la machine ne font plus qu’un. Cependant, elle n’est ni complètement machine/robot, ni complètement humaine; la frontière est volontairement floue. Un boulon est placé sur sa joue, comme s’il s’agissait d’un grain de beauté, grain de beauté qui par ailleurs rappelle celui de Marilyn Monroe. Gaga est transformée en une sorte de «Marilyn Cyborg», nouvelle égérie des temps modernes. La figure du cyborg bouscule les dichotomies traditionnelles intérieur/extérieur, moi/monde et nature/culture. L’artiste disparait derrière la persona et le public n’a aucune idée de qui est réellement Germanotta. Le moi et le monde se chevauchent. Lady Gaga est une construction totale.
L’ambiguïté et la transgression du genre sont primordiales afin de saisir le personnage. Son sexe biologique étant l’objet de nombreuses rumeurs et controverses. La sortie du single «Yoü & I» a été accompagnée de la création d’une nouvelle persona: Jo Calderone. Cheveux courts et noirs, barbe, tee-shirt informe, cigarette, Calderone affiche une masculinité stéréotypique. Incarner cette persona est d’abord une manière de jouer avec les rumeurs et constitue une forme de publicité. C’est ensuite une façon de transgresser et de repousser les limites et les normes de la société en mettant en avant les personnes transgenres et travesti(e)s. Elle attire l’attention sur des pratiques qui sont méconnues et souvent méprisées par le grand public et prouve ainsi que le genre est une construction. Pourtant «Born This Way», sorti quelques mois plus tôt, est un hymne essentialiste. Cela peut sembler paradoxal, ou être compris comme une double transgression où elle utiliserait l’essentialisme pour aller contre le constructionnisme et vice-versa.
Lady Gaga aime aussi jouer avec la religion et transgresse la barrière entre le sacré et le profane. Dans le clip de «Alejandro», elle porte des croix (sacré) en guise de cache-tétons (profane) et transforme un symbole sacré en simple accessoire qu’elle utilise pour couvrir ses tétons et son pubis. En détournant ce symbole en parure sexy elle défie la religion et ses idées préconçues sur le sexe et la sexualité. La parodie religieuse était courante pendant les carnavals médiévaux et on avait l’habitude de créer des parodies des cultes et enseignements ecclésiastiques. Aujourd’hui encore l’Église est toujours l’ultime institution à défier.
Aujourd’hui, Internet est un outil et un média majeur à exploiter dans la diffusion de la culture populaire. Elle communique principalement avec Facebook et Twitter et a créé une large communauté –52 079 802 personnes aiment Lady gaga sur Facebook2. L’Internet est un média récent et le développement d’un réseau social aussi puissant que Facebook constitue un atout majeur qui lui permet d’atteindre un très grand nombre de personnes très rapidement (et gratuitement). Cela la rapproche également du public qui peut réagir et d’une certaine façon participer à la création de Lady Gaga. Le carnaval n’est pas un spectacle vu par le peuple, il le vit et tout le monde participe parce que l’essence même du carnaval engage les carnavaliers (Bakhtine:7). Tout comme les célébrations de carnaval, Lady Gaga crée un sentiment de communauté parmi ses fans, mais cette communauté ne se rencontre jamais: c’est un rassemblement virtuel. Le partage et la participation se font à travers l’Internet et les réseaux sociaux. Expérimenter les relations sociales et l’art virtuellement est représentatif de notre société. Gaga s’est saisie de cette innovation avec brio.
Lady Gaga expose son travail et son corps par l’intermédiaire d’Internet. Selon Lévy, avec la virtualisation de notre société, le corps s’est multiplié et a entrainé un changement dans la perception des notions intérieur/extérieur; les sphères publiques et privées se sont entremêlées. L’Internet agit comme un intermédiaire entre l’artiste fantôme et le public, il opère le passage de la sphère privée (création) à la sphère publique. Le corps de l’artiste se transfère dans le corps de Lady Gaga puis le nouveau corps construit est exposé au monde à travers l’Internet. Dans l’ouverture du clip de «Born This Way», elle pose en «Mother Monster» et proclame:
But the birth was not finite. It was infinite. As the wombs numbered and the mitosis of the future began, it was perceived that this infamous moment in life is not temporal, it is eternal. And thus began the beginning of the new race, a race within the race of humanity, a race which bears no prejudice, no judgment, but boundless freedom.3
Plus tard, elle apparaît dans ce qui ressemble à une fabrique d’humains. Lady Gaga ne crée pas seulement une communauté, mais une nouvelle humanité dont elle serait la génitrice. À travers la communauté virtuelle qu’elle a constituée, Lady Gaga réunit de manière à créer une nouvelle société à l’intérieur même de la société. Elle occuperait ainsi, à certains égards, la place de la mère et donc l’ultime figure d’autorité. La figure de la mère fait écho au réalisme grotesque et à son thème majeur: la fertilité. Les manifestations de cette vie ne réfèrent pas à l’individu biologique isolé, au privé, à l’homme économique et son ego, mais au corps ancestral de tout le peuple (Bakhtine:19) et c’est ce que Gaga montre dans «Born This Way». Elle n’est pas la mère d’un individu; elle est la mère d’une humanité entière. On retrouve aussi le thème de la fertilité dans le clip de «Yoü & I» où elle campe une déesse au milieu d’un champ de maïs –elle pourrait être la déesse romaine de l’agriculture et de la fertilité: Cérès.
Le travail de Lady Gaga a de nombreux points communs avec le carnavalesque de Bakhtine –le corps grotesque et les costumes, la transgression des normes établies par la société, la communauté. Cependant, certaines nuances, comme le manque de spontanéité et les intentions qui se cachent derrière le travail de Lady Gaga, vont à l’encontre de l’esprit du carnaval –ses transgressions ont un but et une visée pédagogique puisqu’elles sont souvent accompagnées d’un message de tolérance et d’acceptation.
Sous un autre aspect, Lady Gaga est un pur divertissement: elle offre une alternative colorée à la crise socio-économique que le monde traverse actuellement. Le message politique qu’elle porte est en accord avec les transformations que vit notre société et est représentatif d’une tendance qui s’est développée chez la star de l’ère postmoderne.
Le carnavalesque de Lady Gaga n’est pas une copie conforme du carnavalesque de Bakhtine: elle est parvenue à créer une version postmoderne du carnaval. Elle a construit ses multiples masques, reflet des contradictions, des peurs et des fantasmes de la société des années 2010. Désormais connue dans le monde entier, Lady Gaga s’est construite et s’est érigée en icône vivante.
1. Rick Genest est la nouvelle égérie le marque Mugler. Ce mannequin canadien de 26 ans a été repéré sur Facebook et est surnommé «Zombie Boy». Son corps est entièrement recouvert de tatouages. Ses tatouages représentent l’ossature du corps humain ainsi que certains muscles et certains organes.
2. Nombre de personnes le 19 juin 2012.
3. «Mais la naissance n’était pas finie. Elle était infinie. À mesure que le nombre d’utérus augmentait et que la mitose du futur commençait, il semblait que ce moment infâme de la vie n’était pas temporaire, il était éternel. Et c’est ainsi que commença le début d’une nouvelle race, une race à l’intérieur même de la race humaine, une race qui n’a pas de préjugé ni d’opinion arrêtée, mais une liberté sans borne.»
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