La bande dessinée The Walking Dead de Robert Kirkman est une série culte qui, en surfant sur la vague enclenchée par le succès de 28 Days Later du réalisateur Danny Boyle, a popularisé le zombie pour un large public grâce à son adaptation télévisuelle. L’œuvre est une des plus connues du genre, l’une des plus longues également, avec à ce jour 150 chapitres réunis dans 25 volumes. Elle est également l’une des premières œuvres du genre apocalypse de zombie à ne pas se concentrer sur les zombies. Le créateur l’admet lui-même: «It’s not about the zombies.» [Paul Ruditis, 2011: 8] Oui, des cadavres ambulants sont omniprésents dans cet univers, mais ils ne sont pas la priorité de l’auteur. Kirkman souhaite avant tout développer les personnages et leurs personnalités. Il se questionne sur la manière dont ils réagissent à une apocalypse, confrontés à eux-mêmes. Les zombies sont un prétexte au développement d’une diégèse dramatique. Les tragédies font sortir le meilleur et le pire de l’humanité. Face à une menace mortelle, chaque personne réagit de façon différente. «Rapidement, sous le joug des attaques de zombies, les auteurs dévoilent des individus qui révèlent leurs véritables couleurs, de même que les valeurs profondes qui les animent.» [Valérie Levert, 2013: 166] Les personnages sont révélés, tant au public qu’à eux-mêmes. The Walking Dead est un récit à propos de survivants. Tant dans la série télévisée que dans la bande dessinée, le groupe est confronté à des situations extrêmes qui forgeront le caractère de chacun. Tous évolueront à la manière du darwinisme vers une élite du survivant, vers ce qu’il y aura de meilleur comme combattant, comme survivant. Leurs capacités physiques et mentales changeront vers la fine pointe leur art. Ceux qui sont inaptes à se défendre, ceux qui n’ont pas pu trouver de protecteur compétent et digne de confiance, ou simplement ceux qui n’ont pas de chance, sont éliminés un à un jusqu’à ce que les meilleurs, les plus utiles, survivent. The Walking Dead est le récit de l’évolution des personnages et des personnages de l’évolution. Étant donné l’œuvre colossale de Kirkman et un problème d’accessibilité à la série télévisée, cette analyse se référera aux volumes de 1 (Days Gone By) à 18 (Lucille…) et aux saisons 1 à 5 de l’adaptation télévisuelle.
Dans les deux cas, que ce soit la série télévisée ou la bande dessinée, l’accent n’est jamais mis sur les zombies. Si les cadavres déambulant sont plus présents dans le premier tome de la bande dessinée, c’est parce que le personnage Rick, étant donné qu’il se réveille d’un coma, se rend seulement compte que le monde qu’il connait a disparu. Il n’était pas conscient pendant le début de l’épidémie, et ne sait donc absolument pas ce qu’il se passe. Rick doit alors réagir face aux zombies, face à l’horreur et au danger qu’ils représentent. Il en va de même pour la série portée à l’écran. Les personnages tentent de définir le mal qui les attaque. Ils réagissent à ce dernier. Bien vite, la situation change et le danger des zombies s’estompe au profit des besoins primaires, la recherche de nourritures, d’un toit solide, de sécurité. Les zombies sont toujours là, évidemment, ce sont eux qui causent ces besoins, mais ils deviennent ‘praticables’, «a manageable threat» 1 Dans le chapitre 84, No Way Out, part five, le groupe parvient à éliminer une horde entière. C’est à ce moment que Rick réalise que les morts ne sont désormais plus un problème pour eux. S’ils peuvent venir à bout d’une horde de plusieurs centaines de zombies, ces derniers ne sont plus vraiment une menace. Un seul véritable péril reste donc, les humains. «Fight the dead, fear the living.» 2 Le nouvel ennemi devient les vivants eux-mêmes. Une fois la peur des zombies estompés, c’est l’humain qui devient le monstre. Les ennemis sont des hommes comme les maraudeurs, petits groupes d’hommes qui abusent ceux qui qu’ils rencontrent, comme le groupe qui a attaqué Rick, Abraham et Carl dans le chapitre 57, ou le groupe qui a tenté d’entrer dans la communauté d’Alexandria dans le chapitre 78. «Le prochain devient alors un ennemi pire que le zombie puisqu’il devient potentiellement dangereux à leur survie. Ainsi, ‘l’autre’ représente toujours une menace pour les biens et les ressources (comme la prison) durement acquis lors des aventures.» [Valérie Levert, 2013: 154] Les ennemis deviennent également des hommes comme le Gouverneur ou Negan, deux tyrans qui représentent le pire chez l’humanité. Tous deux chefs d’une communauté de survivants se révèlent sujets aux pulsions les plus violentes de l’humanité, la torture, le meurtre et le viol, justifiés par l’autorité qu’ils possèdent. Dans le cas du Gouverneur, sa folie était cachée derrière un masque de normalité pour ses concitoyens. Negan, lui, joue la carte de l’imprévisibilité pour effrayer les communautés qu’il taxe. Confronté à ses horreurs et aux choix difficiles qu’il doit faire sur une base régulière, Rick lui-même devient souvent cruel et impulsif. Il doit souvent piétiner son code d’honneur et les lois qu’il avait jadis pour tâche de faire respecter. Après la mort de Lori, Rick en vient même à entendre des voix et même, dans la série télévisée, à voir des fantômes. Ce sont ses propres démons qu’il doit combattre, c’est lui-même qu’il doit retrouver. Et Carl, quant à lui, doit grandir dans ce nouveau monde qui n’est pas tendre envers lui. Son innocence lui est volée petit à petit par les événements. Son évolution est extrêmement intéressante et on peut faire un lien avec les enfants soldats. Comme eux, il est un enfant qui, trop jeune, a dû faire face à des situations extrêmes et des choix difficiles et à qui on a donné un certain pouvoir de vie ou de mort. Le processus de radicalisation et son objectif sont toutefois très différents et c’est pourquoi cette comparaison s’arrêtera là.
Le créateur de la série, Robert Kirkman, n’a accepté que sa bande dessinée ne soit adaptée à l’écran que parce qu’il savait qu’elle serait entre de bonnes mains en celles du producteur Frank Darabont. Ce dernier a compris le potentiel de la série en tant que l’une des premières du genre à se concentrer, non pas sur l’horreur des morts-vivants eux-mêmes, mais sur ceux qui y seraient confrontés, et ce dans un format sériel. Tous deux, ils créent le film de zombie qui ne finit jamais. Le spectateur ou le lecteur suit les personnages épreuve après épreuve. Une fois une situation réglée, le récit ne s’arrête pas, les personnages ne ‘vécurent pas heureux et eurent beaucoup d’enfants’. Robert Kirkman, grand amateur de films du genre, se plaint du manque d’originalité de leur conclusion: «Every time you watch a zombie movie, the end of the movie is always the same. It’s either the last few people who survive ride off into the sunset in some way, or everyone dies.» [Paul Ruditis, 2011: 13-14] Sa série suit donc ses personnages jusqu’au bout. Leur évolution n’atteint de finalité qu’à leur mort, mais même alors, d’autres continuent à porter le récit toujours plus loin. Kirkman explore l’univers apocalyptique pour voir comment il peut changer les individus, pour voir ce que la société qui s’effondre laisse derrière elle. Kirkman nous transmet sa vision à travers le médium de la bande dessinée, avec l’aide de Moore et Adlard, puis avec celle de Darabont pour ce qui est du petit écran.
Dans le pilot de la série télévisée, et dans les cinq autres épisodes qui ont suivi, Frank Darabont a eu le talent de réaliser un épisode où l’action se déroule très lentement, avec des pauses, des silences, des dialogues. Il donne ainsi le temps aux personnages de se développer complètement, et met justement l’emphase sur ces derniers et pas sur les morts. «[AMC’s] shows allow time for the characters and the world to breathe. This is not a series where there has to be quick cutting, where we have to get on with plot, plot, plot. We really want to carve out time to be with the characters.» [Paul Ruditis, 2011: 57] Face à un monde où un mort-vivant attend à chaque détour pour se repaître de chair humaine, il est effectivement bienvenu de prendre le temps d’apprécier les personnages, de respirer entre deux scènes d’horreur. Les tragédies qui ponctuent le récit sont souvent à couper le souffle, il faut donc les utiliser au compte-gouttes. Avec l’ampleur de la production (qui a réussi à installer un tank dans la ville densément peuplée qu’est Atlanta), il est facile d’oublier que l’action n’est pas le but premier de la série. Les différentes façons de tuer les zombies, les armes et les giclées de sang ne sont pas au centre du scénario. Ce qui fait avancer le récit, ce sont les personnages qui le peuplent. Personnages auxquels le public peut s’identifier étant donnée leur nature foncièrement ordinaire. Andrew Lincoln parle du personnage qu’il incarne, Rick Grimes: «He is an ordinary man put into an extraordinairy position. He is a survivor in this silent world full of bodies. The thing I really relate to Rick is that anybody could be this man if forced into a corner.» 3 Cette situation pourrait se produire n’importe quand, à n’importe qui. La nature universelle de cette apocalypse force à la réflexion. Rick Grimes n’est plus seulement Rick Grimes, il devient l’image même du père de famille aimant, étant donné que dans l’univers de Kirkman, il n’en reste plus beaucoup. Il en va de même pour les autres personnages qui deviennent en quelque sorte des archétypes, tout en conservant leurs contradictions et leur personnalité propre. Le fait que leurs actions aient pour but la survie du groupe ainsi qu’ultimement la survie de l’humanité force le public à désirer leur réussite.
Le personnage clé de la série est définitivement Rick Grimes. C’est à travers ses yeux que l’on voit l’apocalypse, c’est à travers ses yeux que l’on voit le monde changer, les bases s’effondrer et la morale se pervertir. Son parcours est le parcours de chaque survivant.
«The Walking Dead is an ensemble piece centered on the unifying character of Rick Grimes. We see the new postapocalyptic world largely through his eyes as the events change this small-town sheriff’s deputy dramatically over the course of the comic book series. He goes from firmly believing that anyone who commits murder should be punished by death, to committing murder himself to ensure the safety of his family and his people.» [Paul Ruditis, 2011: 94]
Rick est sans cesse en mouvement, toujours vers une nouvelle destination, un nouvel objectif, mais il n’a qu’une idée en tête, protéger sa famille. Au début de son histoire, il s’attache encore à son code moral, aux lois qu’il protégeait lors d’une vie antérieure. Il n’a pas encore saisi l’ampleur de la dégradation, il s’agrippe à une société qu’il ne sait pas disparue. Mais plus le temps passe, plus les gens changent et plus il est confronté à des survivants qui ont changé. Certains réalisent plus tôt que d’autres que le système s’est effondré et profitent de la naïveté de certains pour abuser d’eux. Ils deviennent des voleurs et des meurtriers. Rick en fit les frais à Woodbury lorsque le Gouverneur lui a tranché la main. Il ne peut plus faire confiance à personne à l’extérieur de son groupe. Tout nouveau visage devient une menace potentielle. «Des valeurs comme la solidarité, l’entraide, la compassion et le pacifisme deviennent caduques au-delà de la cellule familiale ou clanique. Parfois, le désespoir rend cette même structure obsolète.» [Patrick Bergeron, 2013: 111] La solidarité et la confiance s’acquièrent difficilement, les relations humaines ne sont plus ce qu’elles étaient. Pendant longtemps, Rick se méfie d’Abraham, de Michonne, de Aaron, et des quatre prisonniers. Cette méfiance se transforme en rage meurtrière lorsqu’elle se révèle fondée. Thomas et Dexter, deux des prisonniers, sont les premiers à subir cette férocité. Après que Thomas ait tué deux des filles de Hershell et tenté de s’en prendre à Andrea, Rick le bat presque à mort. Quant à Dexter, il est le premier homme que l’ancien policier abat de sang-froid, parce qu’il menaçait d’expulser sa famille.
«L’ordre que Grimes tente de préserver pour le bien de sa communauté n’a plus rien à voir avec la loi; il relève désormais de la morale, ou de ce qui en tient lieu (cette notion étant elle aussi mise à mal au lendemain d’une apocalypse zombie). Les circonstances transforment Grimes en ‘juge, juré et bourreau’, car le meurtre ‘préventif’ d’humain […] devient à ses yeux une mesure légitime de survie, révélant de la sorte l’ampleur du pervertissement qu’a subi le serment des policiers (‘Protéger et servir’).» [Patrick Bergeron, 2013: 112]
L’ancien Rick, celui d’avant son coma, a définitivement disparu. Même lorsque rétabli dans ses fonctions d’homme de loi dans la communauté d’Alexandria, même lorsque replacé dans une situation d’apparente ‘normalité’, quelque chose s’est brisé en lui et il n’y a pas de retour possible. Il était prêt à tuer un homme, Pete, dans la peur que ce dernier ne tue sa femme Jessie et compromette la sécurité de Carl. Car, peu importe l’attachement qu’il éprouve envers le reste de son groupe, peu importe tous les efforts qu’il fait pour les protéger, il n’y a qu’une seule personne qu’il ne supporterait pas de perdre, son fils. «Rick: Fact is, I’ve done things—this isn’t the first thing to chip away at my soul until I wonder if I’m still human. Probably won’t be the last. My son is all I have… I don’t know what I wouldn’t do to protect him. Sometimes that scares me… But it doesn’t make it any less true.»4 Pour son fils, il serait prêt à sacrifier son humanité, et il est souvent près d’y arriver.
Une série basée sur des personnages permet aux lecteurs et aux spectateurs une identification qui serait impossible si le sujet principal de l’œuvre était les zombies. Les morts, bien que regroupant des individus de tous les niveaux de la société, bien que n’ayant ni couleur, ni race, ne sont pas humains, ils ne sont pas ‘nous’. Ils font partie d’un ‘autre’, d’un ailleurs. Dans leur multitude, ils sont anonymes, dans la masse, ils sont invisibles. Pour faire sentir cet état de fait, Tony Moore et Charlie Adlard, les deux dessinateurs, ainsi que Greg Nicotero, directeur des effets spéciaux, ont mis en image des zombies qui ne ressemblent pas à des humains. Ce sont des corps, oui, mais ils sont tachés, désarticulés, déshumanisés. Les lambeaux de chair et de tissus sont les vestiges difficilement reconnaissables d’une humanité perdue. Le noir et blanc du dessin rend leurs traits d’autant plus méconnaissables. Le principal trait qui les caractérise et qui les dissocie des vivants est leurs dents saillantes et si meurtrières. Dans les dessins d’Adlard et de Moore, la dentition irrégulière des zombies contraste avec leur allure sombre et les détails de pourritures qui les recouvrent. Les dents apparaissent presque épurées, renforçant l’apparence squelettique des morts-vivants. Ils arborent presque le sourire malaisant des crânes. Greg Nicotero et son équipe de KNB FX ont créé pour la télévision des prothèses dentaires qui, lorsqu’agrémentées par le reste du masque, donnent l’impression que les lèvres du zombie se sont retroussées lors de la décomposition, laissant voir en permanence la dentition. Cette physionomie est inspirée des momies égyptiennes, dont le visage est figé en un rictus permanent, le sourire de la mort. [Paul Ruditis, 2011: 83] Les dents marquées, ainsi que l’apparence grotesque en général des zombies font en sorte que l’identification à la race humaine est d’autant plus difficile. Plus le temps passe, plus les montres se décomposent et moins ils ont l’air humains.
Bien que ce soit la fin du monde, certaines inégalités sociales semblent persister pour un temps dans la série. La réécriture donne la possibilité à Kirkman et au reste de l’équipe d’auteurs de créer de nouveaux personnages et de nouvelles dynamiques de groupe pour la télévision. Des détails qui étaient simplement évoqués dans la bande dessinée sont transformés en drame complexe à l’écran, comme le mari violent de Carol, qui fait tout son possible pour rappeler aux femmes leur position de subalterne. Merle Dixon, le raciste, renvoie à une nouvelle problématique, à un nouvel aspect de l’humain qui avait été laissé de côté dans la bande dessinée. Son personnage vient mettre en image des inégalités sociales qui auraient dû disparaître avec la chute de la société, mais qui persistent le temps d’un épisode. Dans la bande dessinée de Kirkman, Ottis fait une remarque raciste à l’endroit de Patricia dans le chapitre 20 (volume 4, Amour et Mort) lui signifiant que parce qu’elle a fait équipe avec des ‘nègres’, elle est désormais morte pour lui. C’est la seule occurrence de racisme dans la bande dessinée et elle est relativement sans conséquence. Dans le cas de Merle, les conséquences sont énormes. Enchaîné au toit de l’immeuble par Rick à cause de son tempérament, il devra se couper la main pour s’enfuir et se retrouvera ainsi séparé du groupe et de son frère Daryl.
Un zombie qui a pris beaucoup d’importance dans le pilot de la série télévisée est celui que l’on appelle ‘bicycle girl’. Il s’agit du cadavre vivant d’une femme dont le bas du corps a été dévoré. Il s’agit du premier ‘walker’, ou rôdeur en français, que Rick rencontre. La vue de ce corps émacié et mutilé inspire une sympathie au personnage qui voit en elle une humanité complètement brisée. Son apparente fragilité et faiblesse renvoie à Rick son désir de protéger sa famille. Dans le webisode Torn Apart 5, il sera révélé que cette femme, aux premières heures de l’apocalypse, a tout tenté pour protéger ses enfants et qu’en dernier recours, après avoir été mordue, s’est sacrifiée pour leur donner le temps de fuir. Cette femme avait donc les mêmes motivations que Rick, elle a seulement eu moins de chance, ce qui fait que son histoire est d’autant plus triste. Ses grognements deviennent de faibles plaintes et la main qu’elle lève vers Rick pourrait presque être interprétée comme un appel au secours. L’idée que l’on se fait d’elle vient d’abord de la réaction de Rick qui, pris de pitié, met fin aux souffrances d’un zombie qu’il voit d’abord comme ayant été une femme. Cette interaction entre les deux personnages donne le ton au reste de la série. Confronté à l’horreur et à la détresse, Rick fait le choix d’agir en conséquence, dans un monde où la morale humaine est une limite facilement franchissable.
Pour conclure, The Walking Dead est une série qui aurait pu être unidimensionnel et tournée vers le spectaculaire, mais qui se révèle avoir une surprenante profondeur. Les personnages principaux sont bien définis et complexes, crédibles et humains. Ils interagissent entre eux, ils agissent sur l’autre, pas seulement sur leur environnement. Ils existent dans leur univers. Il n’est pas nécessaire d’être un amateur d’horreur pour apprécier l’œuvre. Il suffit de se laisser emporter dans le tourbillon d’émotions rendu avec brio par les dessinateurs et les acteurs. Ce sont eux, avec l’aide des différents réalisateurs, qui transmettent le récit de Kirkman en apportant à chacun des personnages une touche de vie. Ce sont les personnages qui sont les véritables héros du succès de la série. Ils amènent avec eux le lecteur et le spectateur à travers leurs déboires et leurs peines, ils les amènent loin dans leur monde, jusqu’à ce qu’on ne puisse que difficilement reconnaître l’univers de référence. The Walking Dead se distingue des autres récits du genre en s’éloignant du fantastique, de l’horreur, au profit d’une approche dramatique. D’un autre côté, la série s’inscrit également dans le folklore du zombie traditionnel. Ses origines sont diverses, allant de l’imaginaire de la rage avec la morsure qui rend fou, à l’époque de la Peste Noire où les gens mourraient en si grand nombre qu’on enterrait souvent des vivants qui, lors de leur réveil, se relevaient littéralement de parmi les morts.
1. Robert Kirkman, The Walking Dead, chapitre 84, No Way Out, part five, [En ligne], http://www.omgbeaupeep.com/comics/The_Walking_Dead/084/, p. 20. (Page consultée le 17 décembre 2015).
2. Slogan promotionnel de la saison 3, AMC.
3. AMC, Video Extras, Who Is Rick Grimes?: The Walking Dead. [Vidéo Webdiffusée] Récupéré le 15 décembre 2015 de http://www.amc.com/shows/the-walking-dead/video-extras/season-01/episode-01/who-is-rick-grimes-the-walking-dead, (0:17-0:40).
4. Robert Kirkman, The Walking Dead, chapitre 57, [En ligne], http://www.omgbeaupeep.com/comics/The_Walking_Dead/057/, p. 22. (Page consultée le 17 décembre 2015).
5. AMC, Video Extras, Torn Apart Webisode, [Vidéo Webdiffusée] Récupéré le 15 décembre 2015 de http://www.amc.com/shows/the-walking-dead/video-extras/torn-apart-webisodes
KIRKMAN, Robert (scénario), ADLARD, Charlie et MOORE, Tony (dessins), The Walking Dead, Berkeley (Calif.), Image Comics, 18 volumes, 2003-.
AMC, The Walking Dead, saison 1, 2, 3, 4, 5.
RUDITIS, Paul, The Walking Dead Chronicles, New York, Abrams, 2011, 205 p.
LEVERT, Valérie, «The Walking Dead, le héros-type américain et la propagande de l’apocalypse», dans ARCHIBALD, Samuel, DOMINGUEZ LEIVA, Antonio, PERRON, Bernard (dir), Poétiques du zombie, Paris, Éditions Kimé, 2013, 151-168 p.
AMC, Video Extras, Who Is Rick Grimes?: The Walking Dead. [Vidéo Webdiffusée] Récupéré le 15 décembre 2015 de http://www.amc.com/shows/the-walking-dead/video-extras/season-01/episode-01/who-is-rick-grimes-the-walking-dead.
BERGERON, Patrick, «Voyage au bout de la nuit des morts-vivants. La figure du survivant dans l’apocalypse zombie» dans ARCHIBALD, Samuel, DOMINGUEZ LEIVA, Antonio, PERRON, Bernard (dir), Poétiques du zombie, Paris, Éditions Kimé, 107-127 p.
AMC, Video Extras, Torn Apart Webisode, [Vidéo Webdiffusée] Récupéré le 15 décembre 2015 de http://www.amc.com/shows/the-walking-dead/video-extras/torn-apart-webisodes
Guilbeault, Ève (2016). « Le drame de «The Walking Dead» ». Pop-en-stock, URL : [https://popenstock.uqam.ca/articles/le-drame-de-the-walking-dead], consulté le 2024-12-11.