Longtemps jugé inadaptable, le roman On the road, de Jack Kerouac, a finalement été porté à l’écran par le réalisateur brésilien Walter Salles. Le roman phare de la beat generation défend la liberté absolue de l’individu, dans une volonté nietzschéenne d’émancipation, au moment où triomphe «la manufacture du consensus» et reinvente la Frontière, fut-ce sur les traces de sa disparition même. Eloge de la fuite alors que les «petites boîtes» des pavillons de banlieue s’étendent sur cette terre qui fut avant tout une Route.