Dans L’homme qui rit (1869), Victor Hugo inventait Gwynplaine, mythique personnage dont le visage cicatrisé lui imprime un rire tragique. Marc-André Grondin incarne ces jours-ci au cinéma celui qui, dans la toute première bande dessinée Batman, deviendra le Joker, dans un étonnant renversement des rôles qui aura commencé dans le film expressionniste The Man Who Laughs, de Paul Leni. Le rire martyre de Gwynplaine se transforme alors en sourire cruel: celui du psychopathe dangereux. Ce rire a par la suite fait retour vers le rire dénonciateur hugolien, dans V for Vendetta, aujourd’hui récupéré par le mouvement Anonymous.
Écoutez ici l’analyse de Antonio Dominguez Leiva à l’émission «Plus on est de fous plus on lit» sur les ondes de ICI Radio-Canada Première.