Créature fictive, le zombie? Peut-être, mais ils sont parmi nous quand même, que ce soit dans le cinéma, la télévision, les jeux vidéo ou simplement dans la philosophie en cette époque de grandes avancées médicales et technologiques. Un colloque universitaire international se penchera donc sur la question très sérieuse des zombies du 5 au 7 juillet à l’UQAM. Deux organisateurs du colloque, Invasion Montréal, viennent nous en parler.
Samuel Archibald est auteur et professeur au Département d’études littéraires de l’UQAM. Bernard Perron est professeur de cinéma et de jeux vidéo à l’Université de Montréal.
Ils nous expliquent que les zombies, en plus d’occuper un espace culturel important, sont des symboles de l’état de la société, et ce, depuis les premiers films du maître de l’horreur George A. Romero, dans les années 60 et 70. La société a changé au fil des ans, et la signification du zombie aussi.
En 2012, celui-ci peut aussi bien représenter le monde de plus en plus virtuel dans lequel nous évoluons que les avancées médicales qui nous permettent de prolonger la vie, ou encore la dégradation des droits ou de l’économie.
«Le zombie symbolise la dissolution de l’État, signale Bernard Perron. C’est le jugement dernier sans rédemption.»
«Le zombie apparaît comme un consommateur aliéné, décrit pour sa part Samuel Archibald, en prenant pour exemple le film Dawn of the dead (2004). Il fait du lèche-vitrine comme durant son vivant et on n’est pas sûr si ce qu’il consomme assure vraiment sa survie.»
C’est sur ces questions et bien d’autres que se penchera Invasion Montréal (consultez le programme complet et détaillé ici).
Écoutez l’émission «Médium Large» sur les ondes de ICI Radio Canada Première en cliquant ici.