Pratiques sérielles dans les littératures médiatiques
10-11 mai 2012
Université Paris Ouest-Nanterre-CSLF
Bâtiment B – Salle des conférences
«Les productions de la culture médiatique et les fictions imprimées de grande consommation reposent sur des principes de communication qui mettent en jeu des logiques sérielles. Ce qui les caractérise est une tendance à appréhender l’œuvre à travers la médiation d’un ensemble plus vaste à partir duquel elle se conçoit. C’est bien un tel mécanisme que l’on peut repérer dans la décision d’écrire ou de lire une œuvre de genre (récit policier, d’aventures, de science fiction, etc.). C’est également dans cette perspective que se situent les auteurs qui choisissent d’écrire pour une collection éditoriale dominée par des contraintes fortes (genres, valeurs, formats, public, etc.). De même, les auteurs qui se lancent dans des séries à personnages récurrents thématisent-ils les mécanismes de la communication sérielle dans leur œuvre. Enfin, les créateurs d’univers de fiction transmédiatiques conçoivent des séries avant d’inventer une œuvre. Le développement de telles pratiques s’explique en partie par l’histoire des supports et de leurs usages dans les productions de grande consommation qui, du feuilleton à la collection en passant par les livraisons et les fascicules, ont généralement sérialisé le texte, soit en le traitant comme une série, soit en l’inscrivant dans un ensemble plus vaste.
Ainsi est-ce chaque niveau de la communication qui est affecté par ces mécanismes sériels. Ils se traduisent par des modes d’écriture et de lecture particuliers. C’est l’ensemble de ces mécanismes, de la chaîne de production matérielle du livre à son écriture, de la narration à la diégèse, de l’écriture à la lecture, que ce colloque se propose d’aborder.»