« Sous les pavés, la plage [1] ». Malgré la reprise de ce célèbre slogan de mai 68, Inherent vice (Thomas Pynchon, 2009) affirme que tout, par défaut, est vicié. Contrairement au titre, l’épigraphe aspire, par l’esprit contestataire de son époque, à trouver un espace de liberté et de bonheur au-delà des contraintes sociales du système établi. À quelle lecture sommes-nous invités ? Roman policier à l’image de la couverture aux couleurs voyantes ou parodie d’un genre stéréotypé, pastiche ou critique sociale? Le texte lui-même n’est-il pas qu’un énorme mensonge ? Une représentation imaginaire d’une réalité elle-même illusoire? Inherent Vice présente certaines caractéristiques des romans à énigme et des romans noirs. Il en repousse les limites, défie leurs conventions, devenant ainsi néo-noir. Le questionnement de la réalité et la grande méfiance envers les États-Unis des années 70 en font une œuvre marquée par le postmodernisme.
Jouant avec les codes des genres, le texte hésite entre parodie et pastiche [2]. Il comporte de nombreux récits enchâssés, aux airs de digression, [3] mais tous liés, contenant chacun sa part de mystères. Truffé de références culturelles et contre-culturelles, il s’agit d’une œuvre d’intertextualité multiple, démontrant que « Tout texte se construit comme mosaïque de citations, tout texte est absorption et transformation d’un autre texte [4]». Ces références nous permettent de reconnaître le milieu et le lieu d’une époque précise : Los Angeles, à l’époque où la génération Sex, Drugs & Rock&Roll [5] est propulsée devant celle du Peace & love par la découverte des meurtres crapuleux commis par la famille Manson [6], dont un personnage du roman, Puck Beavertoon, partage la croix gammée tatouée sur le front (IV, 218). En arrière-plan, nous percevons les échos troublants d’un monde en mutation : racisme, évictions violentes, investisseurs sans scrupules, machisme décomplexé, guerre au Vietnam, l’arrivée inquiétante d’ARPAnet, le procès de la secte Manson, la montée d’un capitalisme froid et calculateur, le tout exprimé dans un style fragmentaire résolument postmoderniste. Pynchon dévoile la corruption ancrée dans toutes les sphères du monde américain en mettant en scène des personnages plus déjantés les uns que les autres, corrompus, rongés par la cupidité ou victimes d’un déterminisme implacable dans une quasi-comédie d’enquête invraisemblable. L’atmosphère du roman est désenchantée malgré le lieu envoûtant où il prend place et les pitreries de plusieurs scènes. L’approche désinvolte du détective et son mode de vie marginal caractérisent l’ambiance postmoderniste. Inherent Vice est une œuvre débordant bien au-delà du roman policier habituel et n’est définitivement pas une lecture de vacances à la plage, serait-ce Gordita Beach (IV, 6) elle-même.
Le roman s’ouvre sur une requête, semblable à celle ouvrant Le Faucon maltais [7], roman noir classique: une jeune femme demande l’aide d’un détective privé (IV, 1-5), sollicitation à laquelle celui-ci ne peut résister [8], vestige d’un sentimentalisme des origines [9], faisant d’Inherent Vice un pastiche, une imitation ludique partielle du Faucon Maltais. Mais très vite, un autre paradigme se profile par anticipation, une prolepse[10] de temps indéterminé : le crime à résoudre n’a pas encore été commis et l’éventuelle victime est perçue par le détective comme un être détestable. La cliente, Shasta (homonyme du mont réputé abriter les Lémuriens et le Big Foot[11]), ex-petite amie du détective Sportello, espère que ce dernier préviendra le drame auquel les instigateurs l’incitent à participer, soit l’enlèvement de son amant, Mickey Wolfmann, magnat de l’immobilier, planifiant un développement d’habitation dans un quartier des plus défavorisés, semblable à Watts[12] pour en faire le Channel View Estates (IV, 17). Nous sommes déjà dans un genre distinct, les règles du roman noir ne tiennent plus.
Contrairement aux détectives des romans à énigme, Larry « Doc » Sportello ne restera pas tranquille à stimuler ses neurones pour démêler l’écheveau d’un mystère se concrétisant fatalement : l’amant de Shasta disparaît, et elle de même. Sportello part à leur recherche, comme tout détective de roman noir et « le savoir devient secondaire par rapport aux aventures [et] sert essentiellement à la dramatisation [13]». Au cours de sa quête, il sera sollicité pour d’autres enquêtes qui se révéleront liées à la première. Il ne suivra aucune des règles de fair-play et de bienséance chères aux romans policiers classiques, bien au contraire. Élément représentatif de la contre-culture américaine de l’époque, il fait preuve d’intuition décontractée, de beaucoup de confusion due à l’usage du cannabis ainsi que d’autodérision quelquefois décalée. Sa quête de vérité le motive suffisamment pour qu’il persévère dans ses recherches en tirant toutes les ficelles auxquelles il a accès, malgré les nombreux obstacles qui le ralentissent, étant lui-même son principal handicap.
Si le roman à énigme se construit habituellement autour de l’enquête[14], ici, c’est l’enquête qui mène le jeu, ne donnant prise à aucune analyse ni logique. Elle s’étend du centre (du détective) vers l’extérieur, vers la ville, l’océan, en un tourbillon à l’image de la corruption recouvrant L.A. comme l’océan recouvre le mythique continent de Lémurie, lieu idyllique que Sportello et ses amis voudraient bien réintégrer (IV, 167).
Alors que dans le roman à énigme, le « dire » et le « voir » sont d’une importance capitale pour la résolution du mystère, nous sommes ici devant le « faire »[15] et même devant un certain “ laisser-faire ” trouvant ses racines dans le néo-noir typiquement postmoderne. Larry Sportello est un marginal, qui fait peu de cas des convenances. C’est ainsi que la description de l’organisation de ses comportements et de son espace social le construit[16].
Le code proaïretique [représente la] synthèse des fonctions et actions, parce qu’il organise en série les événements narratifs à partir des scénarios culturellement préétablis qui s’appuient sur une logique — variable — du vraisemblable, [l’action étant] soit le nœud d’un proaïretisme, soit un élément du code sémantique, celui qui va construire le caractère d’un personnage ou l’atmosphère d’une situation[17].
Atypique, il possède les caractéristiques du détective brouillon, loser perpétuel dont le manque flagrant de professionnalisme n’empêche nullement l’obtention de réponses nécessaires pour avancer. Celles-ci lui arrivent souvent de manière inattendue, alors qu’il les cherche le moins, au détour d’une conversation, au hasard d’une rencontre. Il reconnaît être sur une piste d’une manière pour le moins moqueuse envers les détectives fins limiers : « Doc’s nose had begun to run, a sure sign that he was onto something here » (IV, 56). Il possède certains points communs avec Sam Spade et Philip Marlowe, personnages de romans noirs, tel que le souligne Inderherberg[18]. Comme les hard-boiled dicks, il est un prolétaire et non un distingué dandy pratiquant le passe-temps amusant des jeux d’induction/déduction/abduction. Ce qui n’empêche pas l’auteur d’offrir ce clin d’œil aux observations diagnostiques de Sherlock Holmes héritées du Dr Bell, dans ce surnom sarcastique de « Doc ». Le détective se réclame lui-même de ces héritages classiques:
[…] and he understood for a second and a half that he belonged to a single and ancient martial tradition in which resisting authority, subduing hired guns, defending your old lady’s honor all amounted to the same thing (IV, 326).
Il prend donc des coups, démontre une attitude délinquante par son refus de conformisme social, souffre de paranoïa chronique, s’intéresse à des thèmes ésotériques, penche politiquement très à gauche, le tout symbolisant les malaises mis en scène dans le roman noir[19]. Sportello, antihéros, figure picaresque, parfois soft-boiled[20], s’endormant soudainement lors de surveillance, fait partie d’une génération perdue, un peu hagarde, accrochée au rêve d’un monde meilleur, mais tout de même consciente que ce rêve tourne au cauchemar sous la gouverne du système social où le droit au profit et le contrôle des êtres sont érigés en loi. Cette critique de l’époque, les thèmes de la corruption chronique et le ton définitivement sombre du roman sont des traits du néo-noir. Rapidement, un vaste réseau de conspirations est repéré, les péripéties se bousculent les unes à la suite des autres, donnant au roman un aspect feuilletonnesque, et nous voilà projetés à la lisière des genres. Les éléments clés du feuilleton, du roman à énigme, du roman noir et du néo-noir cohabitent et fusionnent, sont subvertis et transformés par l’approche narrative de l’auteur et son exploration de thèmes plus larges que l’enquête elle-même.
La plupart des femmes du roman représentent des versions de la femme fatale. Elles sont hypersexualisées, objet de désir et sujet du pouvoir. Seuls trois personnages féminins échappent à cette injonction : la mère du détective d’abord, puis Hope Harligen, dont le prénom laisse entendre que de la famille pourrait venir le salut. Celle-ci, désintoxiquée, est devenue une mère idéale et espère le retour de son époux. La troisième est Sortilège, aux intuitions ésotériques troublantes qu’elle semble être la seule à mettre en doute. Sportello accepte l’enquête dans l’espoir de renouer avec Shasta et c’est aussi par ses charmes qu’elle attise l’intérêt de Wolfmann, celui-ci nous prouvant qu’en effet, l’homme est un loup pour l’homme, même camouflé sous un prénom rappelant un sédatif[21] ou un personnage de dessins animés, le plus célèbre des Mickey, apparaissant pour la première fois dans le film d’animation Steamboat Willie[22], clin d’œil à connotation sexuelle[23], nous ramenant quand même au Golden Fang, goélette un peu fantôme en fait de steamboat. Sa manière d’utiliser son pouvoir de séduction fait de Shasta un personnage trouble, mais reflète aussi l’image d’un temps révolu, l’innocence perdue, la désillusion venant avec l’âge adulte, la Lémurie engloutie. Penny Kimball est aussi un personnage jouant de séduction. Quoique moins pétillante que Shasta, Penny sert et se sert de Sportello, chacun trouvant son compte dans une relation un peu plus qu’amicale. Jade et Bambi, travailleuses du sexe au Chic Planet, précurseures des féministes décomplexées, à la bisexualité assumée, mais récupérée au bénéfice du patriarcat dans l’esprit des années soixante-dix. Jade et Luz, femme de ménage des Wolfmann, illustrent l’érotisme exotique, toutes deux immigrantes et typées. Japonica Fenway est une adolescente à la santé mentale fragilisée par sa famille dysfonctionnelle et possiblement criminelle. Son besoin de liberté fera d’elle une virtuose de la fugue, quittant spontanément les hôpitaux psychiatriques dans lesquels son père l’interne régulièrement. Image de femme brimée dans ses choix de vie, dans sa sexualité, elle se refuse à entrer dans le moule des convenances au risque d’y perdre la santé mentale à jamais. Le personnage incarnant le plus précisément l’image de la femme fatale traditionnelle est celui de Sloane Wolfmann. Accusée dès le début du roman de vouloir faire interner son mari avec l’aide de son petit ami et de Shasta, pour s’emparer de ses avoirs, elle démontre une maîtrise de soi remarquable lors de sa rencontre avec Sportello. Elle joue aisément de ses pouvoirs financiers et sexuels. Son emprise sur le détective est cependant nulle et elle réapparaît au bras de son époux retrouvé une fois le complot éventé. Sous des apparences de liberté, ces femmes ont un trait commun : leur sexualité est vécue dans la soumission, le désir de plaire à l’autre et à l’homme en particulier, image aussi projetée par les jeunes femmes de la secte de Manson, dont le procès a lieu au moment du récit[24]. Les vilains ne sont pas si vilains, ils seraient en fait des victimes du système, celui-ci étant le seul véritable vilain de l’histoire. Seuls les très riches personnages semblent à l’abri des problèmes, mais rien n’est moins certain.
« […] Pynchon has also deployed unambiguous villains […] throughout his fiction—the individual character villains are usually metonymies for large institutional villains. Although a clear “villain” eventually emerges […] is not so simply located in specific characters or entities like the Golden Fang; instead, it is the entire milieu of LA that has slipped its moral moorings and seems adrift, waiting for next big wave to roll in off the Pacific.[25] ».
Ce texte ne comporte pas la dualité narrative des romans policiers traditionnels, mais une multiplication diégétique, chaque mystère prenant appui sur l’autre, se recoupant dans un effet stroboscopique étourdissant. Le lecteur se trouve bien mal équipé pour participer à un quelconque jeu intellectuel à la Whodunit[26], tellement les paralipses[27], ces omissions volontaires, sont nombreuses. Aucun code herméneutique n’est en place afin de conserver au texte une certaine structure. Nous sommes devant un enchevêtrement de situations loufoques où des récits enchâssés[28] se succèdent. La complexité de la narration est aggravée par l’accumulation de personnages à mesure que le détective rassemble des indices, rencontre des témoins et découvre des secrets. Comme dans le roman noir, les voitures sont omniprésentes, servant à déjouer les ennemis, à aider les amis, à cacher de la drogue, à baiser et à rouler sans fin, musique à tue-tête, sur le Freeway, mais aussi un bateau énigmatique dont les traces sont des plus évanescentes, le Golden Fang, servant au trafic d’héroïne pour la CIA, représentation métaphorique de tout ce qui ne tourne pas rond dans cette société. Le Golden Fang représente l’establishment et sa corruption s’étendant sur tous les citoyens, les récupérant pour mieux les réutiliser, les droguant d’un côté, les désintoxiquant de l’autre, ne voyant que le profit généré ici et là, sans aucun état d’âme. Autrefois bateau de pêche nommé le Preserved (IV,92), le Golden Fang coule sous une vague géante au large de L.A. Pynchon nous donne une lueur d’espoir pour l’avenir, un possible retour en Lémurie. Mais le mal renaît. L’ambiguïté morale[29] s’exprime par Sportello lui-même alors qu’il remet l’héroïne au Golden Fang en échange de la vie de Coy Harlingen.
Le roman d’enquête dévoile les coupables et les victimes sans plus d’arrière-pensées, Inherent Vice exige que nous poussions plus loin. Le texte met à jour les mécanismes de pouvoir en jeu et dénonce les manipulations à l’œuvre dans notre quotidien, mais aussi nos propres hésitations, notre faille personnelle. Il nous convie à douter de ce qui se veut vérité, même dans l’œuvre de fiction. Le genre traditionnel est subverti par la présence d’éléments typiques du postmodernisme, avec en tête le soupçon[30] envers l’œuvre d’imagination. La somme de ces notions amène le lecteur à se questionner sur le sens du texte et surtout à prendre en compte la complexité de l’intrigue kaléidoscopique à paliers multiples dans lequel il se perdra souvent, comme dans un labyrinthe. Il aura donc pour tâche de poursuivre l’enquête, d’explorer la réalité cachée sous les évidences et de contester sans fin ses certitudes au-delà de cette lecture.
Sous des dehors annonçant une certaine idée du rêve californien, Inherent Vice dévoile un monde obscur, fait de tromperies, de trompe-l’œil. Ce monde cache un abysse menaçant, le capitalisme noyant la moralité des personnages, à l’image des continents perdus engloutis sous l’océan, à l’image de la fausseté de L.A. Le texte camoufle sa portée politique sous une couverture aux allures de roman de vacances. Inherent Vice questionne le réel et le fictif. Il tente de découvrir ce qui se cache au-delà de ce qui est donné à voir. Il ne s’agit pas d’un roman policier au sens entendu du terme. Il risque de décontenancer le lecteur à la recherche d’un moment de détente, mais pourrait aussi éveiller sa curiosité. Et si tout n’était que fiction? Theatrum Mundi.
[1] Thomas Pynchon, Inherent Vice, [format ePub], New York, The Penguin Press, © 2009, 2012, p.7.
Désormais, toute référence à cet ouvrage sera indiquée par le sigle IV suivi du folio entre parenthèses. J’ai choisi la version originale de l’œuvre afin de mieux coller aux références et jeux de mots qui ne trouvent pas vraiment leur sens entier dans la traduction.
[2] Gérard Genette, Palimpseste, Paris, Seuil, 1982, p. 45.
[3] Tzevan Todorov, Poétique de la prose, [format ePub], Paris, Seuil, Coll. « Poétique », © 1971, 1978, p. 37.
[4] Julia Kristeva, Sèméiotikè ; Recherches pour une sémanalyse, Paris, Seuils, 1969, p. 85, cité dans Simon Kemp, Defective inspectors ; Crime fiction pastiche in late Twenty century literature, [format ePub], Coll. « Legenda », New York, Modern Humanities Research Association and Taylor & Francis, 2006, p. 26.
[5] Edward Kern, «Revolution Continued. Can it happen here? » Life, en ligne, 17 octobre, 1969, p. 77.
<https://books.google.ca/books?id=JFAEAAAAMBAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q=sex%20drug&f=false >, consulté le 8 juin 2023. Il s’agit de la première utilisation publique connue de la désormais célèbre expression.
[6]Douglas Linder, « The Charles Manson (Tate-Labianca Murder) Trial », Social Science Research Network, en ligne, 13 novembre 2007, <https://ssrn.com/abstract=1029399>, consulté le 12 juin 2023.
[7] Dashiell Hammett. Le faucon maltais, [format ePub], Synapse, 2019, Chapitre 1, n.p.
[8] Lindsay Indeherberg, «What you cannot avoid: Thomas Pynchon’s Inherent Vice as a pastiche of hard-boiled detective Fiction », Masterproef Taal- en Letterkunde, Faculteit Letteren en Wijsbegeerte, Universiteit Antwerpen, 2014-2015, f. 17.
[9] Yves Reuter, Le roman policier 3e éd., Malakoff, Armand Colin, © 1997, 2017, p.20.
[10] Gérard Genette, Figures III, Seuil, 1972, p. 142.
[11] La Lémurie occupe une place d’importance pour Sportello et ses amis en tant que lieu béni et Big Foot, créature humanoïde légendaire et gigantesque est le surnom de lieutenant du LAPD, ennemi de Sportello
[12]Edy, Jill A. « Watts Riots of 1965 », Encyclopedia Britannica, en ligne 17 Apr. 2023, <https://www.britannica.com/event/Watts-Riots-of-1965>, consulté le 12 j uin 2023.
[13] Op. Cit. Yves Reuter, Le roman policier, p.66.
[14] Op. Cit., Yves Reuter, Le roman policier 3 e éd., p.13.
[15] Ibid., p.52.
[16] Roland Barthes, S/Z, Paris, Seuil, 1970, p. 24.
[17] Gianfranco Marrone, « L’âge d’or de la sémiotique littéraire, et quelques conséquences théoriques », Signata, en ligne, N° 5, 2014, < http://journals.openedition.org/signata/459>, consulté le 4 juin 2023, p. 58.
[18] Op. Cit., Lindsay Indeherberg, « What you cannot avoid […] », p. 13.
[19] Benoît Tadié, Le polar américain, la modernité et le mal (1920-1960), Paris, Presses Universitaires de France, 2006, p. 177.
[20] Louis, Menand, « Soft-Boiled», New Yorker, en ligne, 3 août 2009, < https://www.newyorker.com/magazine/2009/08/03/soft-boiled>, consulté le 5 juin 2023.
[21] Mickey Finn ou simplement Mickey. C’est le nom donné à un cocktail auquel est ajouté de l’hydrate de chloral rendant le consommateur inconscient. Possiblement ce qui est servi à Sam Spade par Gutman dans Le Faucon Maltais.
[22]J.E. Luebering, « Disney Company », Encyclopedia Britannica, en ligne, < https://www.britannica.com/topic/Disney-Company>, consulté le 5 juin 2023.
[23] Le terme « willy » s’utilise en remplacement du mot « pénis » dans les conversations ‘polies’.
[24] Simon Cook, « Manson chicks and microskirted cuties: pornification in Thomas Pynchon’s Inherent Vice», Textual Practice, Vol. 29, N° 6, p. 1143–1164.
[25] Duyfhuizen, Bernard, « “God Knows, Few of Us Are Strangers to Moral Ambiguity” : Thomas Pynchon’s Inherent Vice (review) », Post Modern Culture, Vol. 19, N° 2, January 2009, John Hopkins University Press, en ligne < https://www.pomoculture.org/2013/09/05/god-knows-few-of-us-are-strangers-to-moral-ambiguity-thomas-pynchons-inherent-vice-review/>, consulté le 8 mai 2013.
[26] Op. Cit. Yves Reuter, Le roman policier 3e éd., p.49.
[27] Op. Cit., Gérard Genette, Figures III, p. 290.
[28] Op. Cit., Tzevan Todorov, Poétique de la prose, p. 35.
[29] Op. Cit., Duyfhuizen, Bernard, « “God Knows, Few of Us Are Strangers to Moral Ambiguity” ».
[30] Nathalie Sarraute, L’ère du soupçon, Paris, Gallimard, 1956, p. 63.
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